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23 avril 2009

Dis copine, ça se décompose comment le prix du livre en France? qui gagne quoi?

Voici les moyennes sur le coût d'un livre

Auteur (photographe et styliste s'il en faut): 10% (donc forcément, si c'est la même personne qui fait tout et qui ne reçoit que 5%, alors ça libère automatique de l'argent qui part dans d'autres poches)
Editeur: 15%
Imprimeur: 20%
Diffuseur: 6%
Distributeur: 12%
Libraire: 37%

Vous comprenez donc l'intérêt pour un petit éditeur de tout faire lui même (il économise 18% de frais) et l'intérêt des gros éditeurs de créer une entité diffusion/distribution interne (il ponctionne les autres).

Etudions maintenant les ratios moyens du libraire (ce gros profiteur qui touche 37% du prix du livre):

Prix de vente brut HT

100

 

Remise accordée par l'éditeur

 

37

Remise client (les fameux 5%)

4,1

 

Chiffre d'affaire net encaissé

95,90

 

Achat du livre

63

 

Marge brute

 

32,90

Salaires et charges

Entre 9 et 25 (moyenne, 18.2)

 

Charges externes (loyer, EDF...)

3,4 (heu, bcp plus sur Paris)

 

Autres charges (poste, banque, assurance...)

1,5

 

Transport des livres (ah oui, c'est le libraire qui paye le transport)

1,3

 

 

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0,8

 

Impôts et taxes (foncier, locaux, formation...)

1,3

 

Provision et amortissement

2

 

Frais financiers

0,6

 

Démarque inconnue (autrement dit le vol)

1,6

 

Marge nette avant impôts

 

2,2

Donc si tu vends un livre 100€, une fois tout payé, tu récupères 2.2€. Et là tu te prends ton impôt sur les sociétés à 33% !!Qui a dit qu'on faisait fortune dans le monde du livre?

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Commentaires
C
Bonjour, <br /> <br /> Je fais un mémoire dans le domaine éditorial et ce que vous expliquez est très intéressant. Pourriez-vous me donner la source de ces chiffres afin que je puisse moi-même m'en servir dans mes recherches ? <br /> <br /> Je vous remercie d'avance.
L
J'ai lu l'ensemble de tes articles Déborah, ils sont tous très intéressants. Même en tant que jeune auteur, j'ai appris beaucoup de choses, car comme tu le sais, les maisons d'édition aiment cultiver le mystère. Le pouvoir, c'est l'information ! C'est la raison pour laquelle j'ai fait cette série d'articles sur mon livre, pour transmettre ce que je savais, à mon niveau.<br /> <br /> Il faut vendre beaucoup de livres pour se faire vraiment de l'argent, c'est vrai. Avec le temps, mes espoirs (de débutante) ont laissé place à une certaine lucidité sur ce sujet. Je préfère me dire que je vendrais au mieux le nombre de tirages prévus. Après, on verra bien ! Quant au pourcentage, ce n'est pas évident de négocier les 10 % au départ, surtout quand on débute. La prise de risques est un argument évoqué par les maisons d'édition et je veux bien l'entendre. Après, on est plus en mesure de faire évoluer ce taux, en faisant ses preuves et c'est là le vrai challenge.<br /> <br /> Après, l'industrie du livre est à l'image de l'industrie du disque que je connais un peu. Mettre en avant des chanteurs peu talentueux mais qui ont une musique dans l'air du temps, une gueule, un style, une réputation, se faire de l'argent sur le dos des acheteurs qui ne se posent pas trop de questions. C'est malheureusement un état d'esprit qui caractérise notre société de consommation. <br /> <br /> Pour répondre à ce constat, je pense qu'il faut avant tout acheter intelligemment et pour les auteurs, choisir les gens avec qui on travaille. Préférer dire non plutôt que d'accepter un contrat à la vite. Parfois, il vaut mieux ne rien faire ! Le plus dommage dans cette histoire de blogueurs qui sortent des livres peu esthétiques, c'est l'attaque de la crédibilité de la blogosphère. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu "les blogueuses sont en quête de reconnaissance, elles acceptent tout et n'importe quoi, elles se bradent, elles se prennent pour des stars, on les voit trop...". Et hop, tout le monde dans le même panier. On m'a même demandé si mon livre serait aussi nul que celui des autres blogueuses... <br /> <br /> Cela m'a fait de la peine car certaines blogueuses ne méritent pas une telle critique. Pour donner une image, si on fait travailler une excellente cuisinière dans un restaurant mal équipé, avec de mauvais ingrédients, une carte des plats affreuse, personne n'aura envie de goûter à sa cuisine, pourtant la personne en question ne manque pas de talent. Elle aurait dû plutôt ne jamais travailler dans cet établissement qui sentait l'arnaque à plein nez ! On m'évoque parfois le besoin de gagner de l'argent. Une fois de plus, mieux vaut ne pas mettre les pieds dans un nid à "emmerdes", avancer sereinement, étape par étape. On n'est pas à l'abris des problèmes, certaines maisons d'édition très très connues peuvent nous piéger. Mais au moins, on se sera donné les moyens de faire les choses bien. Sans regret et en tirant les leçons. D'après mon expérience, il ne faut rien lâcher, être tout le temps sur le qui-vive et se battre continuellement, quitte à se faire passer pour une enquiquineuse. Si on croit en soi, si on est persuadé de ses convictions, on y arrive mieux.<br /> <br /> Certaines maisons d'édition estiment certainement que la notoriété d'une blogueuse suffit à vendre un livre. Belle illusion ou alors cela ne marche qu'un temps. Pour ma part, mon blog m'a permis d'être écoutée face à une éditrice et favorisera peut-être plus de ventes pour mon livre qu'un auteur non connu, mais rien de plus. Peut-être que certaines blogueuses l'achèteront simplement parce que j'ai un blog (sentiment d'appartenance) ou parce que des lectrices me connaissent (fidélité), mais s'il s'avère décevant, on ne les reprendra pas à deux fois ! Alors mieux vaut se donner les moyens de faire un bon livre, pour ne pas tromper les acheteurs et bâtir un projet professionnel cohérent, durable et respectueux (de soi-même comme de l'acheteur). En somme, avoir une démarche qualitative plus que quantitative ou démonstrative.<br /> <br /> Comme tu le dis, être auteur culinaire ne s'improvise pas, ce n'est pas parce que l'on publie des recettes sur un blog que l'on sait faire des photos et écrire des textes. Même constat pour les chefs de cuisine qui sont toujours épaulés par des journalistes culinaires. D'ailleurs, si je dois refaire un livre, je me chargerai que des recettes et des textes, pas des photos, j'ai trop peiné honnêtement et j'impute mes phases de démotivation à cette partie très prenante. A chacun son métier.<br /> <br /> J'ai été bavarde, mais j'espère sincèrement que mon point de vue (discutable) permettra aux futurs auteurs de ne poser les bonnes questions et les acheteurs de faire les bons choix.
G
Je crois que pour bon nombre d'entreprises commerciales, le résultat est sensiblement du même acabit. <br /> Tu l'expliques on ne peut plus clair.
D
Très interessant Débo! Tu fais bien de clarifier les choses (et chasser les clichés)...
V
bon et bien maintenant si les gens n'ont pas compris l'interet d'acheter ses livres chez sa gentille libraire...<br /> Ce qui me rassure c'est l'interet que les gens portent aux livres... bon il faut dire aussi qu'en france des qu'il y a des gros ou petits sous les gens s'enflamment...<br /> la concusion c'est que dans le domaine du livre de cuisine qui s'asphyxie depuis quelques annees, on arrive encore a trouver des editeursqui font de la mediocrite... pensent pas aux arbres ces gens-la...<br /> je remets mon commentaire, m'etais trompee de case...
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