Alerte, j'ai été taguée par une jeune mariée et j'ai mangé un mollusque tout violet
Avant hier, j'ai reçu un petit mail d'Audrey me disant: je t'ai taguée !!! et me proposant de continuer la chaîne. Cela m'a franchement fait sourire car Audrey et moi avons bon nombre de similitude dans nos vies. Mêmes études, même mariage en cours de thèse, même passion pour la cuisine... et je me souviens encore des échanges de mails que nous avons eu lorsqu'elle a décidé de suater le pas, me demandant si ça n'était pas trop prenant en temps (mais non enfin^^), si on avait le temps de continuer thèse, correction de copies et vie privée... bref, de tout un tas de choses.
C'est donc avec plaisir que je prends la suite de ce questionnaire.
Les "tagués" doivent écrire sur leur blog 7 choses à leur propos
ainsi que ce règlement. Vous devenez ensuite tagueur et devez taguer 7
autres personnes et les énumérer sur votre blog. Vous laissez alors sur
les blogs de ceux que vous souhaitez taguer un commentaire leur
indiquant qu'ils ont été tagués et les invitant à lire votre blog.
1/ J'ai décidé il y a un an de changer radicalement d'orientation professionnelle en quittant le monde du droit universitaire pour me tourner vers celui de la cuisine. Et je ne le regrette pas du tout. Si j'avais su, je l'aurai même fait bien plus tôt.
2/ Je n'imaginais pas en rachetant la Librairie gourmande que la première partie de toutes mes matinées me transformerait en docker à porter des dizaines de kilos de livres.
3/ Depuis presque 2 ans que j'ai démarré l'aventure de ce blog, j'ai vu la blogosphère se modifier profondément, mais dans l'ensemble plutôt positivement. Que l'on ne vienne pas dire ensuite qu'internet détruit les relations humaines quand on voit les amitiés et l'entraide qui naissent sur les blogs. Je ne pensais vraiment pas que je verrai chaque semaine (voire même plusieurs fois par semaine) des personnes entrer dans la librairie et me dire "Débo?" ou encore "C'est toi Madame Agapes?".
4/ Je prends mon blog plus à la cool, sans me soucier de la compétition ambiante qui règne parfois. Je suis beaucoup moins regardante sur les photos que je publie sur ce
blog depuis quelques mois, après une période un peu fashion victime. Et je republie même des "gamelles", c'est tout dire.
5/ Je deviens beaucoup plus difficile avec la qualité des plats commandés au restaurant (j'ai le souvenir d'un décriptage de cuisson de poisson avec Réquia et Adèle il y a plusieurs mois: épique et critique) ou celle des produits achetés. Genre si le macaron de Hermé n'est pas absolument au top, je râle.
6/ Mon mari dit en rigolant que pour notre prochain appartement, il faudra 100m² de cuisine (il a parfois une tendance marseillaise à l'exagération), 2 chambres et un living.
7/ J'ai testé depuis 2 ans tout un tas de plats et de produits dont je ne connaissais pas forcément l'existence, comme par exemple la dernière curiosité de mon poissonnier: le violet, mollusque méditerranéen.
extérieurement parlant, ça ressemble à une sorte de caillou, humide (forcément, ça vient de la mer) et tout mou.
et même que si on sait où presser, on peut arroser plein de gens avec.
il faut ensuite couper le truc en 2 (l'idéal est d'avoir un vaillant petit mari chéri qui accepte de se charger de cette tache ragoutante et risquée: après tout, qui sait ce qu'on va y trouver)
et là on découvre une chair orange fluo et jaune pâle.
on retire le mollusque de sa coquille (qui est toute propre de l'intérieur, c'est superbe)
marrant comme ça ressemble à des pinces de crabe, non?
Au goût, TRES fortement iodé (genre, ça vient de la mer et ça ne peut pas s'ignorer), mais pas dégueu (enfin, on n'en mange pas des tonnes non plus, genre 1/16ème pour tester ;-)
Sinon, on peut utiliser cette charmante bête pour teindre ses vêtements... au risque de décimer la population concernée (comme quoi la chimie n'apporte pas que des mauvaises choses)
Pour obtenir du pourpre, il faut secréter le jaune des mollusques soit en cassant la coquille et en prélévant la glande secrétrisse, soit en écrasant le coquillage. Après, il faut une fermentation de trois jours dans l'eau salée bouillie, puis pendant dix jours au chaud dans un chaudron. On estime qu'il faut dix mille coquillages pour un gramme de teinture et qu'un million sont nécéssaires pour teindre un manteau.
Vu la durée de vie de ce questionnaire qui a maintenant largement parcouru la blogosphère, je propose aux 7 premières personnes qui ne l'on pas encore eu et qui souhaitent y répondre de s'en emparer en me mettant un petit commentaire pour que je mette les liens.